Il y avait foule en fin d’après-midi à la brasserie « Le coin du ring » dans la galerie des Salines où Paul-André Colombani, député de la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, avait convié les habitants du quartier pour présenter les grands axes de son bilan au Palais Bourbon, écouter également leurs craintes et échanger, dans cette perspective, avec eux. Dans la salle, Pierre Poli, élu PNC, et Paul Quastana, élu Core in Fronte à l’Assemblée de Corse, le docteur Philippe Carolaggi, des élus de la précédente mandature (Paul Miniconi, Mattea Casalta), des militants et sympathisants. Au total, près d’une cinquantaine de personnes.
Avec simplicité, le député s’est efforcé de présenter, dans un premier temps, les actions menées depuis 2017 au Palais Bourbon au cours de la mandature précédente aux côtés, bien sûr, des deux autres députés nationalistes, Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva. « On avait un peu d’espoir en commençant ce mandat », précise-t-il, « avec un Président jeune, à l’écoute et plein de promesses. Au final, on n’a pas grand-chose sur nos fondamentaux (langue corse, statut de résident…). Mais, on note tout de même, notre implication concernant la Loi sur l’interdiction des matchs le 5 mai, la lutte contre les frais bancaires, et surtout la loi en faveur de l’urgence du logement et contre la spéculation immobilière, votée à l’unanimité. Les députés des autres groupes ont compris notre discours. La seule, qui s’est opposée dans l’hémicycle, fut Mme Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales) ».
« On s’est heurté à un mur »
Paul-André Colombani a, ensuite, évoqué les liens avec le groupe « Libertés et Territoires », dont est membre avec ses collègues de Haute-Corse, et le travail qui y a été effectué. « Le souci majeur, au sein du groupe », rappelle-t-il, « a été le volet social. On a réussi à trouver notre place, et ce groupe nous a donné plus de moyens. Il est à l’origine des votes dont je viens de parler et de bien d'autres actions. On a beaucoup dialogué avant la création du groupe afin de faire changer la perception de la Corse, beaucoup avaient des préjugés. Le mot territoire n’a jamais été autant à la mode que lors de cette mandature ».
En fin de bilan, en toile de fond, la sempiternelle nécessité de modifier la Constitution : « On s’est heurté à un mur », rappelle le député nationaliste. La question des prisonniers est revenue sur le devant de la scène : « Là aussi, nombre de députés ont abondé dans notre sens. Et nous avons, avant d’aller à la rencontre des membres du commando Erignac, reçu le soutien des parlementaires de droite, Jean-Jacques Panunzi et Jean-Jacques Ferrara. Cette question, c’est un combat qui n’est pas terminé ! ».
Puis, Paul-André Colombani s’est inquiété de « l’absence de réponse des candidats à la Présidentielle face à la reprise de l’économie. Le « Quoiqu’il en coûte » prononcé en 2020 par Emmanuel Macron, devra, tôt ou tard être payé... ».
Candidat en juin prochain ?
Le député a ensuite échangé avec les habitants du quartier qui, heureux d’avoir une écoute, embrayent sur les problèmes du quotidien. « Ici, on ne voit jamais personne ! », peste l’un d’eux, « On est livré à nous-mêmes ! Que va-t-on faire pour ces gens qui sont sans ascenseur ? ».
Colombani les rassure : « Je me suis entretenu avec le Préfet et la Direction d’Erilia. Nous allons tout faire pour que les habitants soient rapidement sécurisés. Et veiller à ce qu’ils soient indemnisés des surcoûts liés aux différentes livraisons. Cette situation est insupportable ! Je n’oublie pas non plus la vétusté de deux autres tours ». Si l'ancien élu, Paul Miniconi, salue le travail effectué par les trois députés nationalistes, il insiste sur la nécessité d’actionner rapidement d’autres leviers. « Notamment celui du logement en milieu rural » interroge-t-il.
En guise de réponse, Paul-André Colombani livre des chiffres alarmants : « Entre 2019 et 2020, 1380 actes d’urbanisme ont été signés sur la commune de Zonza qui compte...2600 habitants ! Nous sommes conscients du danger, mais nous n’avons pas la main. Nous voulons mettre en place des mesures telles que le statut de résident, la surtaxe des résidences secondaires, la préemption de certains terrains par la Collectivité de Corse. Mais à terme, la modification de la Constitution va s’imposer ». Le verre de l’amitié a conclu ces échanges fructueux.
Le parlementaire en a profité pour glisser de manière sous-jacente qu’il devrait être candidat à sa propre succession en juin prochain. « Je ne veux pas dire « oui » de manière formelle car il y a encore des réajustements, la mandature n’est pas terminée. L’heure est au bilan. Nous songerons ensuite à cette éventualité... ».
Avec simplicité, le député s’est efforcé de présenter, dans un premier temps, les actions menées depuis 2017 au Palais Bourbon au cours de la mandature précédente aux côtés, bien sûr, des deux autres députés nationalistes, Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva. « On avait un peu d’espoir en commençant ce mandat », précise-t-il, « avec un Président jeune, à l’écoute et plein de promesses. Au final, on n’a pas grand-chose sur nos fondamentaux (langue corse, statut de résident…). Mais, on note tout de même, notre implication concernant la Loi sur l’interdiction des matchs le 5 mai, la lutte contre les frais bancaires, et surtout la loi en faveur de l’urgence du logement et contre la spéculation immobilière, votée à l’unanimité. Les députés des autres groupes ont compris notre discours. La seule, qui s’est opposée dans l’hémicycle, fut Mme Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales) ».
« On s’est heurté à un mur »
Paul-André Colombani a, ensuite, évoqué les liens avec le groupe « Libertés et Territoires », dont est membre avec ses collègues de Haute-Corse, et le travail qui y a été effectué. « Le souci majeur, au sein du groupe », rappelle-t-il, « a été le volet social. On a réussi à trouver notre place, et ce groupe nous a donné plus de moyens. Il est à l’origine des votes dont je viens de parler et de bien d'autres actions. On a beaucoup dialogué avant la création du groupe afin de faire changer la perception de la Corse, beaucoup avaient des préjugés. Le mot territoire n’a jamais été autant à la mode que lors de cette mandature ».
En fin de bilan, en toile de fond, la sempiternelle nécessité de modifier la Constitution : « On s’est heurté à un mur », rappelle le député nationaliste. La question des prisonniers est revenue sur le devant de la scène : « Là aussi, nombre de députés ont abondé dans notre sens. Et nous avons, avant d’aller à la rencontre des membres du commando Erignac, reçu le soutien des parlementaires de droite, Jean-Jacques Panunzi et Jean-Jacques Ferrara. Cette question, c’est un combat qui n’est pas terminé ! ».
Puis, Paul-André Colombani s’est inquiété de « l’absence de réponse des candidats à la Présidentielle face à la reprise de l’économie. Le « Quoiqu’il en coûte » prononcé en 2020 par Emmanuel Macron, devra, tôt ou tard être payé... ».
Candidat en juin prochain ?
Le député a ensuite échangé avec les habitants du quartier qui, heureux d’avoir une écoute, embrayent sur les problèmes du quotidien. « Ici, on ne voit jamais personne ! », peste l’un d’eux, « On est livré à nous-mêmes ! Que va-t-on faire pour ces gens qui sont sans ascenseur ? ».
Colombani les rassure : « Je me suis entretenu avec le Préfet et la Direction d’Erilia. Nous allons tout faire pour que les habitants soient rapidement sécurisés. Et veiller à ce qu’ils soient indemnisés des surcoûts liés aux différentes livraisons. Cette situation est insupportable ! Je n’oublie pas non plus la vétusté de deux autres tours ». Si l'ancien élu, Paul Miniconi, salue le travail effectué par les trois députés nationalistes, il insiste sur la nécessité d’actionner rapidement d’autres leviers. « Notamment celui du logement en milieu rural » interroge-t-il.
En guise de réponse, Paul-André Colombani livre des chiffres alarmants : « Entre 2019 et 2020, 1380 actes d’urbanisme ont été signés sur la commune de Zonza qui compte...2600 habitants ! Nous sommes conscients du danger, mais nous n’avons pas la main. Nous voulons mettre en place des mesures telles que le statut de résident, la surtaxe des résidences secondaires, la préemption de certains terrains par la Collectivité de Corse. Mais à terme, la modification de la Constitution va s’imposer ». Le verre de l’amitié a conclu ces échanges fructueux.
Le parlementaire en a profité pour glisser de manière sous-jacente qu’il devrait être candidat à sa propre succession en juin prochain. « Je ne veux pas dire « oui » de manière formelle car il y a encore des réajustements, la mandature n’est pas terminée. L’heure est au bilan. Nous songerons ensuite à cette éventualité... ».